Lettre d'une inconnue
Je
viens de finir une petite nouvelle de stefan
zweig, "Lettre d'une inconnue" tiré
de "Amok". Et là c'est le
Blang total ! Oui, blang, car que dire d'autres
après cette lecture. Que peut-il y
avoir à expliquer, à raconter,
alors que tout, absolument tout dans cette
nouvelle se ressent, se caresse de la pensée.
Oui ce que nous a fait Zweig, c'est un concentrée
d'émotion multi-vitaminée, qui
secoue, qui remue, qui mixe le lecteur dans
son entonnoir des passions.
Blang
! Quand mon cur fait blang ! Tout Homme
dans sa vie devrait lire cette nouvelle, pour
enfin trouver réponse, avec certitude,
à cette question "suis-je sensible
?" . Qui ne se l'est jamais posé
cette question ? Qui n'a jamais trouvé
un contre exemple prouvant son insensibilité
? Il est tellement facile de renoncer à
la sensibilité... Et, là, d'un
seul coup, comme par magie, en lisant une
nouvelle, on se voit presque la larme à
l'il.
Non
mais vous vous rendez compte ???? La larme
à l'il entrain de lire un bouquin,
"bordel" ! Comment est ce seulement
possible, moi l'insensible aux petites choses
de la vie, car lire, au fond, ce n'est pas
grand chose... moi l'égocentrique mégalomane,
qui ne vie que pour moi, faute d'avoir trouver
quelqu'un a qui tout donner, moi entrain de
sensibilisé sur une fiction, me faire
hypnotiser par un roman... Vous rendez vous
compte de ce que Zweig a fait ???
Blang,
blang, blang !!! "Lettre d'une inconnue"
déchaîne la folie, la passion,
l'insouciance, tel un cyclone, un ras de marré
gigantesque, de cette belle "inconnue"
comme Roland vis à vis de son professeur
dans "la confusion des sentiments"
toujours de Zweig, mais à la puissance
dix mille !
Oui
c'est avec un acharnement divin que Zweig,
s'obstine à rendre cette "inconnue"
puissante, forte, irrésistible, a tel
point, que je me demande, là à
la fin de cette nouvelle, comment ne pas envier,
désirer, posséder, le malheur
de cette vie, le malheur de cette mère,
le malheur de cette "inconnue"...
Oui comment ?
Zweig
est un génie, il ne nous fait pas rêver
de bonheur, ni de bonheur, ni encore de bonheur,
non, il nous fait rêver de malheur,
de malheur...
Zweig,
maître et transfuge des réalités...
posted by seths
- 08/04/2002 01:04:13 AM